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Théâtre

Petit Eyolf

Petit Eyolf Théâtre

Peut-on survivre à la perte d’un enfant ? Se reconstruire ? Sylvain Maurice révèle toute la luminosité et le message d’espoir inattendus portés par Petit Eyolf, pièce méconnue d’Henrik Ibsen, bouleversante de noirceur mais surtout de beauté.

Calendrier Dates :
  • Mardi 9 avril 2024 à 20h00
  • Mercredi 10 avril 2024 à 20h00
  • Jeudi 11 avril 2024 à 20h00
Localisation Lieu : Le Quai, Cale de la Savatte
49100 Angers
Prix : de 5€ à 25€
Site web Site : lequai-angers.eu/petit-eyolf...
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L'interview

L'interview

Sylvain Maurice

Après avoir assuré l'intérim à la direction du théâtre l’an passé, le metteur en scène Sylvain Maurice est de retour au Quai. Deux semaines de résidence pour créer Petit Eyolf présenté du 9 au 11 avril.

" Je ne veux pas être dans un théâtre trop verbeux.
"

Vous entrez dans le money time : qu’est-ce qu’on travaille, à un mois de la première ?
Ce n’est jamais la même chose en fonction des pièces ! Ici, c’est le jeu. Petit Eyolf est particulièrement fondé sur le jeu d’acteur. L’histoire raconte une histoire de vie assez sombre qui s’éclaircit petit à petit. Il faut arriver à trouver comment les choses s’engagent, se développent et réussir à être ensemble, à l’écoute.

C’est une véritable question d’équilibre entre un premier acte qui concentre les péripéties et la suite de l’intrigue ?
Dans l’acte un, il y a le choix d’Alfred de ne plus écrire et de se consacrer à son petit garçon. On va s’apercevoir que cet enfant a un handicap. Et il meurt. Il se passe énormément de choses. Dans l’acte deux, on se déchire, on ouvre la boîte de Pandore. Et l’acte trois, c’est la reconstruction. Il faut réussir à jouer avec ces rythmes distendus, ces ambiances très différentes.

Comment avez-vous choisi d’aborder cette atmosphère de thriller intime, de tension ?
Je ne veux pas être dans un théâtre trop verbeux. J’essaie au maximum de faire jouer les comédiens dans des rapports de corps, que la parole passe au second plan. Le décor apporte aussi beaucoup. Il y a ces pontons qui bougent, cette eau omniprésente, sombre et noire, qui se place autant comme un élément de vie que de mort. En jouant avec ces éléments mais aussi avec la lumière et le son, on arrive à accentuer la perte de repère au profit d’un point de vue sensible.

Petit Eyolf a été écrit par Henrik Ibsen dont vous avez déjà mis en scène l’épopée de Peer Gynt. Pour autant ce n’est pas la même forme de théâtre.
Ibsen, c’est un peu un monstre, un auteur de théâtre génial. Peer Gynt et Petit Eyolf sont à l’opposé de sa production. Le premier est un récit d’apprentissage, une pièce démesurée. Mais dans ses 15 dernières pièces, il a choisi de se recentrer sur la maison, sur le couple, et c’est ça ce qui m’a intéressé. C’est ce que les Allemands appellent du kammerspiel : du théâtre de chambre, de l’intime. Et puis, il a un regard très contemporain pour l’époque. Le personnage féminin, par exemple, est très affranchi. Pour elle, le désir passe avant la maternité.

L’histoire parle de drame, de non-dit, de thématiques dures et concrètes mais le fantastique, le mystérieux parviennent à trouver leur place.
C’est très présent dans l'œuvre d’Ibsen : le fjord, la montagne, les créatures mythologiques. J’ai accentué cette part de mystère dans la mise en scène avec les voix, les couleurs, les décors. C’est une partie importante non seulement par son côté effrayant mais par ce qu’elle offre de rêve, de douceur.



Propos recueillis par Benjamin Rullier
Crédit photos : © Tazzio Paris
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