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Écritures en acte : passages à l’acte

Écritures en acte : passages à l’acte

Lancer Écritures en acte, en cette année 2025, ne manque pas de culot. C’est un acte de résistance contre la morosité ambiante. Des autrices et des auteurs d’aujourd’hui, des spectacles et des lectures pour une réflexion sur l’amour, la disparition, l’identité, la diversité… sur la vie, quoi !

Texte Vincent Braud

 

Affaires de cœur

Et si on parlait d’amour ? C’est une affaire de cœur très personnelle que raconte Maria Negroni. Le cœur du mal nous parle de sa relation avec sa mère. Avec ce qu’il peut y avoir d’amour, de silence, d’affrontement et d’incompréhension… Cette création ouvre le festival. Avec, sur scène, rien de moins que l’égérie d’Alfredo Arias qui la fit venir à Paris, Marilú Marini. Affaire de cœur bien différente avec Le colonel des zouaves qui voit Olivier Cadiot (pour le texte) et Ludovic Lagarde (pour la mise en scène) porter cette incroyable histoire. Sur scène, Laurent Poitrenaux, interprète fétiche depuis… 1997, passe le relais à Guillaume Costanza. Une transmission pour un spectacle déjà culte.

Le Cœur du mal Les 22, 23 et 24 avril à 19h, Le Quai.
Le colonel des zouaves Les 24 et 25 avril à 19h, Le Quai.




 

Identité, s’il vous plaît

Qui sommes-nous vraiment ? Et où allons-nous ? Lorsqu’il débarque du Salvador à Paris, le rêve du jeune Raoul Fernandez, c’est la mode. Et pourtant… Il va bientôt travailler avec les plus grands noms du théâtre. Philippe Minyana met des mots sur ses confidences et brosse le Portrait de Raoul (création 2018), personnage extravagant et touchant. Et voilà qu’on nous annonce Il s’en va (la suite). Raoul ne part pas vraiment et c’est tant mieux. Trois autres spectacles posent (plus directe­ment) la question de l’identité. Loin des discours simplistes, Patricia Allio (Habiter) évoque la dualité des genres et la complexité d’une identité plurielle. Arcadie, d’Emmanuelle Bayamack-Tam, prolonge ces interrogations sur la normalité. C’est drôle, touchant et féroce. Enfin, le texte de Laurène Marx, Je vis dans une maison qui n’existe pas, est un cri de colère sur l’exclusion de celles et ceux qui sont différents.

Il s’en va Les 22, 23 avril à 21h, le 24 à 17h, Le Quai.
Habiter Les 25 et 26 avril à 21h, Le Quai.
Arcadie Les 26 et 28 avril à 19h, Théâtre du Champ de Bataille.
Je vis dans une maison qui n’existe pas Les 29 et 30, avril à 19h, Le Quai.




Faire son cinéma

Le cinéma (qu’on croyait enterré) ne se porte pas si mal. Il continue de faire rêver. Et pas seulement Tanguy Viel. Dans Une vie d’acteur, il nous invite à suivre Pierre qui va grandir avec le 7 e art. L’habile mise en scène d’Émilie Capliez nous fait ainsi voyager entre cinéma et théâtre à une époque où, via Insta ou TikTok, la tentation est grande de faire son cinéma. L’histoire que nous conte Laëtitia Ajanohun n’est pas banale. C’est celle de deux comédiens qui se connaissent depuis toujours. Pourtant, savent-ils qui ils sont vraiment ? Un spectacle, entre ces deux Jean ordinaires, pour nous rappeler, au besoin, que chacun est unique.

Une vie d’acteur Les 29 et 30 avril à 21h, Le Quai.
Conversation entre Jean ordinaires Les 23 et 24 avril à 20h30, THV.


 

Écritures en acte
Du 22 avril au 7 mai, Le Quai, THV, Théâtre du Champ de Bataille, Le Qu4tre, Angers.



Photos :
Le Cœur du mal © Vanessa Rabade
Habiter © Emmanuel Valette
Arcadie © Chrisophe Raynaud de Lage
Conversation entre Jean ordinaires © Christophe Raynaud de Lage
Une vie d’acteur © Jean-Louis Fernandez

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