Le meilleur de Angers Pianopolis
Si la deuxième édition du festival Angers Pianopolis fait à nouveau la part belle au classique et au jazz (voir ci-dessous), elle étend encore sa volonté d’ouverture et d’accessibilité à travers une grande variété de spectacles et de formats.
# Guillaume Goubier
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LE PIANO À TRAVERS LES ARTS
Le piano a joué un rôle crucial dans l’histoire du cinéma. Au temps des films muets, il s’est vite avéré être l’instrument idéal pour habiller d’une bande-son les images animées. C’est ce que va rappeler Karol Beffa, interprète, compositeur et enseignant, en prêtant son génie improvisateur à ce monument du septième art qu’est L’Aurore de Murnau. L’événement aura lieu aux 400 Coups, autre lieu emblématique de la culture angevine. Et au terme du concert, le pianiste proposera une « causerie-rencontre » en compagnie de Jean-Yves Clément, auteur de livres sur la musique et la musique au cinéma, créant ainsi un pont avec la littérature.
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PLACE AUX ARTISTES LOCAUX
Outre Pierrick Menuau et son duo jazz Nearness, Pianopolis met à l’honneur les talents locaux. Le festival convie ainsi Raphaël Collard dans les magnifiques jardins du Musée Jean Lurçat. Diplômé du Conservatoire d’Angers en 2022, il interprètera dans leur intégralité les quatre Ballades de Chopin. Le choix du répertoire tient à l’histoire personnelle de l’interprète avec ces œuvres d’inspirations littéraires, épiques et poétiques. Et parce que le piano peut aussi raconter des histoires, le jeune public pourra découvrir à l’Abbaye du Ronceray Timouk, L’Enfant aux deux royaumes. Entre rêve et réalité, ce conte de Yun Sun Limet sera accompagné en musique par l’ensemble angevin Minium 21 sur une partition du compositeur Guillaume Connesson.
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POPULAIRE ET DIVERTISSANT
Il avait déjà écumé la ville l’an dernier, Franck Ciup revient cette année encore avec son « Piano saltimbanque ». De l’entrée du parc Saint-Nicolas à la promenade du Bout-du-monde, tel Molière et son théâtre ambulant, le pianiste viendra sur sa remorque ouvrir les portes de la musique classique au plus grand nombre avec un spectacle ludique et populaire. Et dans le jardin de l’hôpital Saint-Jean, le même Franck Ciup accompagnera de ses « musiques de livres » l’ardeur légendaire de Nelson Monfort, qui viendra conter ses Mémoires olympiques. Entre exploits sportifs et anecdotes, le public pourra ainsi revivre les grands moments qui ont marqué l’histoire des Jeux.
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Photo : Timouk - Minium 21 © DR
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Pour sa deuxième édition, le festival Angers Pianopolis reprend ce qui a fait son succès. Des concerts dans une grande variété de styles donnés dans les lieux emblématiques du patrimoine angevin, des pianos en libre-service un peu partout dans la ville et une volonté de s’adresser à tous les publics.
# Sélection Guillaume Goubier
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Le classique à l’honneur
Angers Pianopolis est l’un des seuls festivals faisant la part belle au classique en région. C’est à nouveau aux Greniers Saint-Jean que le public pourra vivre une expérience acoustique unique avec trois concerts. Le 11 mai, la pianiste Saskia Giorgini, étoile montante de la jeune génération, rendra hommage au romantisme slave avec une interprétation de Chopin, Liszt et Rachmaninov, entre virtuosité et sensibilité. Le 12 mai, Jean-Paul Gasparian, lauréat des Victoires de la musique classique 2021, opposera la poésie de Debussy au faste enflammé de Tchaïkovski. En clôture du festival, Lucas Debargue interprétera Fauré, Chopin et un classique parmi les classiques, la Sonate au clair de Lune de Beethoven.
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Le piano au-delà des styles
Le piano transcende les genres, comme en témoignent trois concerts originaux, signes de la volonté d’ouverture du festival. Le 8 mai, au Héron Carré,
lieu désormais incontournable de la culture populaire angevine, Suzanne Belaubre dévoilera son univers à part, entre chanson, pop et électro. Le 10 mai, aux Greniers Saint-Jean, Thomas Encho et Vassilena Serafimova engageront un dialogue fascinant entre piano et marimba pour une improbable et inclassable réinterprétation de Bach. Et, le 11 mai, avec Venus Rising, la voix captivante de Kyrie Kristmanson et les multiples claviers du trio SR9 (marimba, vibraphone, glockenspiel, piano préparé) offriront une vision ô combien originale de huit siècles de composition au féminin.
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Le jazz entre classicisme et innovation
Le piano est intimement lié à l’histoire du jazz, qui a souvent puisé dans le classique matière à se transcender. C’est ce que rappelle Paul Lay en reprenant aux Greniers Saint-Jean la version originale (et méconnue) du monument qu’est la Rhapsody in Blue de Gershwin. Si l’œuvre était la première à mélanger jazz et classique dans une orchestration symphonique, le pianiste en offre une vision nouvelle dans une version solo virtuose et fascinante, hommage à l’inventivité de son créateur. Et, le 11 mai, le jardin du Musée Jean Lurçat fera la part belle aux artistes locaux en conviant l’Angevin Pierrick Menuau et le Nantais Gaëtan Nicot à rappeler l’importance de la symbiose dans le jazz avec leur duo piano-saxophone Nearness.
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Le piano à partager
L’histoire du piano dans la musique classique est celle d’un instrument qui brille aussi bien en solo qu’accompagné. C’est à cette dimension plurielle qu’Angers Pianopolis consacrera deux concerts le dimanche 12 mai. Tôt le matin après un petit-déjeuner sur inscription, Matthieu Handtschoewercker et Justine Pierre, respectivement premier violon et violoncelliste solo de l’ONPL, s’associeront à Lucas Debargue au piano pour réveiller nos sens avec des pièces de Schubert, Beethoven et des compositions du pianiste. Et le soir, après son propre solo, le même Lucas Debargue sera rejoint par Alexandre Kantorow, pianiste à l’aura internationale déjà présent lors de l’édition 2023, pour s’attaquer en duo à la mythique première Suite de Rachmaninov.
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Angers Pianopolis Du 8 au 12 mai, Angers.
